top of page
  • Photo du rédacteurpapiersrelies

Le goût du livre


Tout commence par les cinq sens excités à l'approche des pages reliées, imprimées. D'abord l'odeur – de l'encre, du papier – précipite mes narines au cœur de l'ouvrage feuilleté, tout enfant.

Ensuite la texture de l'encre, son violet profond, tapi dans la céramique blanche du bureau d'écolier, aimante mon index.

Puis la vision des adultes écrivant : cette plume qui glisse par petits sauts de signes en signes.

Avant l'âge des lettres et des mots, ma main s'appliquait déjà à des boucles régulières, alignées par petits paquets, certaines plus hautes, d'autres plus basses... Me fascinait la ligne d'écriture.

Le livre m'a séduite au saut du lit dans son entier : au-delà de la plume et de l'encre, faire naître le papier, le marbrer, le coller, coudre, recouvrir... De toutes pièces extirper le livre de mes mains, de mon esprit.

Ainsi la poésie s'est invitée dès les âges printaniers pour s'écrire tous les jours. Au seuil de mon automne, la reliure me rattrape pour me conduire à ce rêve.

L'enfance du livre est le carnet : le voici exposé dans l'atelier de mes songes d'adolescente, aujourd'hui bien réels. Vous êtes déjà familiers de ma poésie, je vous invite aujourd'hui à déambuler dans mon atelier de reliure, transformé pour vous en exposition de mes carnets...


15 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page