lasalle - lundi 6 août - marché d'été
Canicule sur un stand sans parasol, emplacement privilégié devant l'office de tourisme, où la foule du marché d'été déferle.
C'est ma deuxième installation d'exposition, dans mon village où je présente la nouvelle association Papiers Reliés ; je dispose fébrile les carnets sur la nappe rouge, mes exemplaires du recueil de poésie Le tambour des lunes, sur la nappe noire.
A partir de 10h, le soleil darde : je me fais dépanner d'un parasol par le restaurant voisin, et j'emprunte le pied de béton à la publicité de la prochaine balade guidée du Club Cévenol.
Ouf ! De l'ombre ! Douze carnets partent, tous plaisent, les gens n'ont que des compliments ; l'éditrice de Clémence Hiver me fournit des conseils sur les papiers à utiliser. Le marché bat son plein de couleurs, artisanat et productions locales, et les vacanciers sont tout sourires. Je me promets d'investir dans un barnum.
l'espérou - dimanche 12 août - fête du livre annuelle
Après une heure de petites routes de montagne, me voici dans ce dernier village avant le Mont Aigoual, célèbre pour son observatoire et... ses coups de vent. Heureusement, la brise est au rendez-vous pour apaiser la canicule qui sévit toujours, et j'ai désormais mon barnum.
Accueil chaleureux de l'équipe des bénévoles organisateurs, qui m'aident à monter l'engin.
Un monde fou toute la journée, plus de quarante auteurs et éditeurs, les citadins de Nîmes et Montpellier viennent goûter l'air frais des hauteurs. Mais mon stand est caché par la buvette, de l'autre côté de la barrière qui sépare les exposants du jardin d'enfants... je ne fais pas un bide, mais je regarde passer au loin la foule... je serai mieux placée l'an prochain, c'est ça de gagné, car mes carnets ont plu, et l'organisation renouvellera mon stand.
Je rencontre une institutrice, qui me relance sur le projet de présenter des ateliers reliure
dans les écoles... (à un moment donné).
lasalle - mercredi 15 août - exposition artistique
C'est une artiste peintre, médecin de son métier, qui ouvre son jardin privé (dit "de la Colombe") situé entre la rivière et la poste. Dans ce lieu de détente et d'ombre grâce à son unique platane gigantesque,
des artistes peintres ont accroché leurs tableaux sur les murs du jardin, entre le lierre et les arbustes.
Nous sommes deux artisans invitées à exposer sur nos stands : la vice-présidente de Papiers Reliés,
potière, m'accompagne.
Tout débute à 14h avec inquiétude : les voitures du parking de la poste cachent l'entrée du jardin, les affiches indiquent 17h et l'agenda du village 14h... personne avant la fin de l'après-midi, les visiteurs
ont préféré la baignade en rivière.
Puis le public arrive, en flux très effiloché... il s'avère que nous avons des places royales,les gens veulent repartir avec un de nos objets en souvenir de cette déambulation artistique paisible.
Je rencontre l'amie d'un relieur autodidacte ; ils sont arrivés au village début août, tout à côté du jardin de la Colombe ; elle repart chez elle et me ramène une des créations incroyables de son artisan de compagnon. Encore de belles rencontres.
st roman de codières - samedi 25 et dimanche 26 août - festival les romanesques
Village perché, St-Roman offre un double panorama à l'horizon grand angle, depuis la route qui rejoint la place : l'une sur le Mont Lozère, l'autre sur le Mont Blanc.
Comme je propose trois démonstrations de couture de carnets, je suis cette fois accompagnée par un membre de Papiers Reliés, qui s'occupe de la vente pendant ce temps.
J'ai le trac, mais en réalité, une seule démonstration fonctionnera, grâce aux enfants qui ont attirés leurs parents.
Deux ou trois magnifiques rencontres dont le coup de coeur partagé avec l'auteur Ysabelle Lacamp, qui tombe en amour de mon Tambour des lunes, jusqu'à en imposer aux organisateurs la lecture d'extraits, lors de la restitution de l'atelier d'écriture qui a fonctionné depuis la veille.
Je suis sous le charme de cette délicate personne, qui me qualifie de "fée" quant à la confection de mes carnets.
Puis, l'autochtone écrivain Annie Murat, éditrice du Taillepage, me prend sous son aile pour m'indiquer la meilleure manière d'éditer mes propres écrits.
Enfin, j'ai la visite d'un relieur de métier ; sueurs en attendant son diagnostic... le voilà qu'il examine les carnets sous toutes leurs coutures (le cas de le dire !).
Son appréciation tombe,"c'est du travail bien fait" ! Je suis une apprentie relieur aux anges !... et il m'apprend que les carnets "en accordéon" portent un nom, les Leporello, du nom du Valet de Don Juan, lequel consigne dans un tel carnet le nom de toutes les maîtresses de son maître dans l'opéra Don Giovanni de Mozart.